a) Le poète & le savant

«- Dit moi, maman pourquoi le fleuve va dans un sens, et non pas dans l'autre ? »
La mère de la petite regarda sa fille. Elle était née depuis trois lunes, mais elle ne mâchait pas ses mots. Elle posait tout le temps des questions. Questions auxquels la mère répondait toujours de la même façon.
- Et bien, il y a deux réponses à ta question. Celle du savant, et celle du poète. Laquelle veux-tu entendre ?
- Les deux ! Mais d'abord celle du savant !
- Et bien, le savant disait que le flux de l'eau, une fois descendu des cascades, devait suive la pente qu'il allait parcourait, et qu'il ne pourrait pas revenir en arrière.
- Et celle du poète ?
- Le courant va où il le souhaite, mais il ne peut revenir en arrière car les autres forces le pousse pour avancer elles aussi.
La petite opina. Elle aimait bien la réponse du poète, mais de savoir que l'eau était obligée d'aller où elle ne voulait pas aller, ça elle n'appréciait pas. Du coup, elle préférait la réponse du savant. Elle s'approcha de la rivière. Elle murmura pour elle même, ou pour l'eau, qu'elle était désolée. Elle se pencha un peu et lapa l'eau fraiche.

Pie, était une jolie petite chatonne. Elle était bien trop curieuse, et n'avait pas la langue dans sa poche. C'était une chatonne minuscule, au poils gris. Ses yeux prunes faisaient la fierté de ses parents. Ses parents, Ombre et Silence l'adoraient. Ils aimaient plus que tout leurs filles. Ombre, la mère, avait abandonné tout pour Silence, et pour leur futur enfant. Ils avaient décidés de nommer leur fille Pie. Ils adoraient les oiseaux, et malgré la couleur de leur fille, ils n'avaient pas changé de choix. Silence était blanc et Ombre noire. Normalement, la petite aurait dut être noire et blanche, mais au lieu de ça, les couleurs c'était mélangées. Pie était aussi une petite très heureuse, elle vivait parfaitement sa vie. Seule avec ses parents.
Oui, Silence et Ombre étaient partis vivre dans la forêt. Loin de tout. On dit, que avant c'était des guerriers du clan de l'aube. Un clan lointain. Sur une île, parait-il. Les deux chats en serait partis, car ils ont eu un ennemi. Cet ennemi, était devenu le chef du clan. Du coup, ils étaient partis. Au regret d'une bonne partie du clan. Ombre était une des meilleures guerrières du clan, forcement son absence aurait pesée. Quand à Silence c'était un chat qui savait parfaitement chasser. Il rapportait pas mal de proies. En gros, ils allaient parfaitement ensemble, ils étaient complémentaires. Quand à Pie, ils ne savait pas ce qu'elle allait devenir. Cette petite semblait frêle, et assez fragile. Bien qu'elle soit pleine de vie. Sa vie continuerait.

3 lunes après

- Dit moi maman...
- Oui ?
- Pourquoi, il y a la vie. Et pourquoi il y a la mort.
- Il y a deux réponses à ta question. Comme à toutes les questions. Celle du savant, et celle du poète. Laquelle veux-tu entendre ?
La petite réfléchit quelques minuscules secondes.
- Hm, celle du savant !
- Parce qu'on vit, pour mourir.
- Elle est nulle cette réponse ! Et celle du poète !
- Et bien, même si tu as vécue une belle vie, il faut se dire que même si tu meurs, il y aura quelque chose de merveilleux, et que nous vivons pour découvrir ce qu'il y a derrière le mur de la mort.
- Je préfère cette réponse !
La mère sourit. Pourtant, d'un coup son sourire s'effaça.

b) L'arbre, la promesse.

Silence arrivait en courant. Comme un fou. Il prit sa 'femme' à part. Il semblait essoufflé. Pie regardait, ou plutôt jouait avec un papillon jaune et noir. Elle ne faisait pas attention aux paroles de son père. Pourtant, elle aurait dut écouter. Sa mère arriva vers elle. Elle chassa le papillon, sous le regard triste de sa fille. Elle lui demanda de la suivre.
Ombre, zigzaguer telle une anguille parmi troncs d'arbres de la forêt. La clairière était assez loin derrière, maintenant. Ombre arriva devant un bouleau. Elle poussa un trait de mousse qui cachait un trou dans le tronc.
- Ma chérie, je veux que tu te caches dedans. D'accord ?
- Pourquoi ?
- Avec ton père, nous allons faire un jeu. Un jeu dangereux. Je ne veux surtout pas que tu vois ça. Et surtout qu'on te trouve. Imagine qu'on joue à cache cache
- Oui, mais tu connais ma cachette !
- Pie ! Regarde moi bien.
La chatonne fixa sa mère. La belle chatte noire semblait effrayée, elle avait peur et cela se voyait.
- Tu vas rester ici, très longtemps d'accord. Une journée complète !
- C'est long ! Et si j'ai faim ?
- Tu ne t'occuperas pas de ta faim !
- D'accord ...
- Maintenant, tu dois me promettre quelque chose. Je veux que tu rejoignes les clans. Tu sais, je t'en ai souvent parlé. Rejoins celui de l'aube. D'accord ? Ils t'accueilleront avec sourire. Ne va pas vers les autres clans !
- Mais, ils sont loin ?
- Oui très loin. Promet le moi !
- Je te le promet, maman.
- Très bien.
La chatte commença à s'éloigner. Elle avait mis sa fille dans ce trou, qu'elle avait recouvert de mousse. Pourtant, la boule de poils sortit du trou.
- Maman, dis moi. Je te reverrais n'est ce pas ?
- Il y a deux réponses à ta question. Celle du poète, et celle du savant. Laquelle veux-tu entendre ?


Ombre partit rejoindre Silence. Comme une ombre silencieuse elle fondit sur les assaillants.

c) La mémoire.

Il y a deux réponses à ta question. Celle du poète et celle du savant. Laquelle veux-tu entendre ? Pie avait écouté les deux réponses. Pourtant, son cœur ne les aimait pas. Celle du savant dit, que nous nous reverrons pas. Et celle du poète dit que je serrais dans ton cœur. Et qu'on se reverra un jour.
Pie était cachée depuis si longtemps dans cet arbre. Elle n'arrivait plus à bouger. Malgré la faim qui la pousse, la soif à ses trousses, elle restait blotties derrière la mousse. Cela faisait au moins un jour qu'elle n'avait pas bougé. Elle décida pourtant de quitter sa cachette. Pour voir où était sa mère. Elle rompait une partie de sa promesse, mais ce n'était pas grave. Pie sortit alors de sa cachette. A peine eut-elle fait un pas, que la petite s'effondra.

- Hey ! Regarde une chatonne !
- Elle est morte, ça se voit !
- Non, elle est juste déshydratée ! Et un peu morte de faim. Regarde son poitrail se soulève.

Pie ouvrit les yeux. Où était-elle ? Elle regarda, elle était dans un endroit inconnu. Elle ne se sentait pas bien par ailleurs. Sa vision était floue, et ça lui donnait mal à la tête. La petite chatonne de six lunes, ne savait pas quoi faire. Elle essaya de se lever, en vain. Elle retomba aussitôt. Un chat gris tigré s'approcha d'elle. Enfin, elle supposait, car sa vision n'était pas encore claire.
- Elle c'est réveillée, murmura le chat, qui enfaite était une chatte, d'une voix très douce. Calme.
Un guerrier brun s'approcha. Il examina la petite, et regarda la femelle tigrée
- Qu'en penses-tu ?
- Je dois lui parler, mais laissons la se reposer.

Pie se rendormit quelques minutes plus tard. Lorsqu'elle se re-réveilla, elle était toujours dans cet endroit inconnu. Son esprit n'arrivait pas à penser. La chatte tigrée était toujours la. Pie, arrivait à la voir correctement maintenant.
- Où, où suis-je ? Murmura Pie
- Chut, garde tes forces, dit la chatte. Tu es dans les montagnes. Nous sommes environ six chats, qui vivent à part. Et toi, qui es-tu ?
- Je suis .. euh. Pie … Euh, je ne sais pas ...
- Pie ? Tu veux dire Utopie ?
- Oui, surement.
- D'accord. Je te poserais d'autres questions plus tard. Repose toi.
Pie, devenue Utopie, ne se fit pas prier deux fois. Elle balança son flanc contre la mousse présente sur le sol. Ferma les yeux, mais ne retrouva pas le sommeil

Deux lunes plus tard.

Utopie vivait maintenant avec ses chats, qui se nommaient les Solitaires. Ils étaient six. Il y avait Pique et Cœur, Pique était la guérisseur, c'était celle qui c'était occupée de Utopie, lorsqu'ils l'avaient trouvée. Cœur était une chatte réservée, elle ne s'intéressait pas beaucoup à Utopie, elle était trop faible, selon elle. Il y avait aussi Carreau, et Trèfle. Ceux qui avaient trouvés Utopie. Ces deux la, étaient des chats qui adoraient rires. Ils faisaient toujours des blagues stupides. Blagues auxquels tous le monde rigolait, sauf Utopie. Ainsi que As. Le chef. Le mâle brun, était le plus sage, mais aussi le plus ambitieux. Il y avait aussi Joker, Joker c'était la chatte que Utopie admirait le plus. Elle était forte, et courageuse. Elle se donnait beaucoup plus que tout les membres des Solitaires. Joker, aimait bien Utopie, mais celle ci avait une santé bien trop fragile maintenant. Depuis les deux jours passés sans boire, ni manger, Utopie était devenue une chatonne frêle, et Joker ne pouvait pas l'entrainer. Pourtant, Utopie insistait.

a) Solitaire, ou bien Tarot ?

Utopie était restée dans ce clan. Si on peut appeler ça un clan. Elle avait tout oublié de son passé. Pour elle, elle ne connaissait que cas chats. Ils lui avaient racontés la seule chose qu'ils savaient, mais elle s'en fichait. Elle était si bien avec eux. Elle apprenait avec Pique l'art des plantes et de la guérisons. Elle était plutôt douée, mais pas encore assez. Elle passait la plupart de son temps avec Pique. Cœur ne lui avait jamais adressé la parole. Pique lui avait expliqué, que c'était parce que elle avait perdue sa fille, qui lui ressemblait beaucoup, à la naissance. Depuis elle vivait un peu plus à l'écart. Quand Utopie avait appris ça, la haine qu'elle ressentait pour cœur c'était envolée. Elle restait une chatte très discrète. Elle ne se sentait en confiance que avec Pique. Carreau et Trèfle désespéraient de la voir un jour rigoler à leurs blagues stupides. Pourtant, avec Pique, elle rigolait facilement. Elle allait avoir bientôt onze lunes – elle est donc dans les Solitaires, depuis cinq mois -.

- Dit moi, Pique.
- Oui ?
- Pourquoi, Joker ne m'aime pas ?
La jolie minette sourit. Et soupira, d'un soupir amusé
- Elle ne te déteste pas. Elle te test.
- Me test ?
- Oui, pour savoir si tu es forte.
- Ah. Comment puis-je lui prouver ?
Pique ne répondit pas. Elle s'éloigna, laissant Utopie dans le doute.

Utopie, décida de s'entrainer à suivre Joker. Pourtant celle ci était rapide. Elle s'en allait tôt le matin, et revenait tard le soir. Utopie n'avait réussis à la suivre qu'une seule fois. Et c'était cette fois ci. Elle c'était couchée très tôt, et c'était levée encore plus tôt. Elle avait attendue derrière un arbre, et avait suivi la femelle siamoise. Malgré tout ses efforts pour être discrète, Utopie était un peu maladroite, et elle se fit repérer très rapidement. Joker c'était retournée brusquement, et avait disparue. Utopie n'avait rien compris. Elle cherchait la guerrière des yeux, lorsqu'elle entendit une voix dans son dos
- Que fais-tu la ?
- Euh, bah euh ...
- Tu m'espionnes ? Cracha la voix de Joker
- N-no-non.
- Menteuse !
Joker pris Utopie dans sa gueule. La chatonne croyait qu'elle la ramenait à la tribus, pourtant la femelle ne fit rien de ça. Elles traversèrent toute la forêt comme cela, et continuèrent encore et encore. Les troncs défilaient devant les yeux de la chatonne effrayée. La course ne dura plus très longtemps. Joker posa la chatonne devant un bouleau. Devant les yeux interrogateurs de la petite grise, la siamoise répondit la question silencieuse
- En plein désespoir, personne ne peut aller à l'encontre. Ton destin se tresse devant toi.
Utopie ne comprenait pas. Elle n'avait pas encore regardé le bouleau, mais lorsqu'elle le vit, plein de flash remontèrent dans sa tête. Utopie regarda, une fois de plus, Joker. Elle ne comprenait pas. Pas encore.
- Il y a deux réponses à ta question. Celle du savant, et celle du poète. Laquelle veux-tu entendre ?
Les yeux d'Utopie s'écarquillèrent. La chatonne fonça comme une flèche parmi les arbres. Elle savait où aller, comme si elle ne contrôlait pas son corps

b) Vérité ou bien Destin ?

Utopie était redevenue Pie, pendant un instant. Ses yeux se brouillaient au vent. Les larmes commençaient à couler. Elle voyait la clairière, l'herbe haute, tout était si beau. Elle s'avançait doucement, elle regardait sur la terre les souvenirs qui avaient disparus. Elle regardait le ciel. Un oiseau volait au dessus d'elle. Il se posa devant elle. C'était un bel oiseau noir, un autre arriva. Il était blanc. La chatonne ne les attaqua pas. Elle les regarda attentivement.
S'effondra.
Hurla de tous ses poumons. Tout ce qu'elle pouvait. Elle ne pouvait l'accepter. Ses parents...
Et bien, même si tu as vécue une belle vie, il faut se dire que même si tu meurs, il y aura quelque chose de merveilleux, et que nous vivons pour découvrir ce qu'il y a derrière le mur de la mort.
Sa mère était de l'autre coté du mur. De la frontière impénétrable. Utopie, exprimait sa tristesse, sa faiblesse. Elle leva les yeux, des fleurs violettes venaient voler au dessus d'elle. Les deux oiseaux battirent des ailes en même temps, et s'envolèrent vers deux arbres, Utopie courra derrière eux, en vain. Lorsqu'elle arriva devant les deux arbres, elle put voir un tas de terre plus haut. Leur tombe. - Ottosan, Okasan.*

Après avoir fait le deuil, Utopie revint vers Joker, qui l'attendait à la lisière de la clairière. A peine put-elle la remercier.
- Le savant dit, que j'étais une grande amie de ta mère, et la poète dit que j'étais la moitié de son cœur, celle qui protégerait sa fille. Maintenant écoute moi.
- Oui.
Les deux chattes posèrent leur arrière train par terre, et Joker commença son récit.
- Ombre, le nom de ta mère, et moi avons grandi ensemble. Nous avons suivit le même entrainement. Oui, je faisais parti du clan de l'aube. J'ai quitté le clan, en même temps que tes parents. Pour la même raison, d'ailleurs. Je suis partie vivre avec les Solitaires, pour diverses raison. Surement pour changer de vie, le hasard à fait que ta mère vivait en bas de la colline. Elle m'avait prévenue qu'elle était en danger. Que tu étais en danger. Elle m'a demandé de veiller sur toi, si un jour … Ce jour est arrivé, j'ai donc envoyé les deux bouffons pour te trouver. Je ne me suis jamais approchée de toi, pour la bonne raison que ton destin n'est pas de vivre dans la troupe.
- Je dois retourner au clan de l'Aube !
- Exactement ! Je vais t'accompagner, le plus loin possible.


C'est ainsi que les deux chattes partirent pour les terres de clan.

c) Découverte ou bien Faux Espoir ?

Joker, de son vrai nom Poussière Défaillante, et Pie, qui avait décidé de garder son nom de la tribu. Elles avaient tout d'abord annoncés au 'chef' leur départ. Joker affirmant qu'elle reviendrait. Ils la croyaient. Pique avait pleurer, et câliné sa protégé. Elle allait lui manquer. Utopie, savait tout sur les plantes et la nature, grâce à elle. Carreau et Trèfle firent une derrière blague, Utopie se força à rire, ils sourirent, heureux d'avoir réussis au moins une fois. As s'inclina majestueusement. Cœur s'approcha. Elle se serra contre la fille qu'elle n'a pas put avoir, et ronronna. Utopie fit de même.
- Adieu vous tous. Je ne vous oublierez jamais.
Puis, Joker et elle s'éloignèrent

Pendant environ, cinq lunes – donc elle a dix sept lunes maintenant -. Pendant ce temps, Utopie appris à se battre, même si elle détestait le combat. Elle refusait catégoriquement de se battre. Mais par principe, elle avait appris. Car si elle devait affronter les monstres qui ont tués ses parents, elle devrait savoir ce battre. Elle avait appris la chasse. Elle tuait facilement, mais ne touchait jamais aux oiseaux. Elle avait aussi appris à nager, ce qui lui serait très pratique si elle voulait vivre sur les terres des clans. Elle était toujours fragile, et frêle. Elle se cachait souvent derrière Joker. Dans leur traversé, deux oiseaux les ont suivis tout le long.

- Je m'arrête la, annonça Joker
Utopie acquiesça, Joker avait fait un bon bout de chemin avec elle. Elle en était heureuse. Elle se blottit contre le dernier souvenir de sa mère. Elle devait trouver un moyen de savoir traverser. Ses parents et Joker avaient nagé. Mais la berge est si loin. Elle ne pourrait jamais traverser tout à la nage. Elle était trop faible. Elle se blottit contre ses oiseaux. Elle murmura à ses parents qu'elle avait fait tout ça pour rien. Joker devait être loin maintenant. Bien trop loin.

a) Tori no Uta

A son réveil, Utopie était seule. Ses parents l'avaient abandonnées. Elle n'en pouvait plus. Elle avait froid, très froid. En plus, il y avait plein d'araignées dans ce coin. Elle mourrait de peur. Elle sentait son corps défaillir. Elle ne se sentait plus. Elle c'était cachée dans un arbre. C'est alors que ses parents revinrent. Accompagné d'un aigle. Un magnifique aigle royale. Utopie, regarda ses parents. Elle comprit, ce qu'ils essayaient de faire. L'aigle s'inclina. Utopie était plus petite que lui – était une chatte petite - et ne pesait pas lourd. C'est alors que l'envol commença.

La chatte – parce que, c'était devenue une chatte – tanguait. Elle n'était pas très équilibrée. Elle avait peur de tomber, pourtant elle touchait le ciel. Elle riait, et pleurait de joie en même temps. Elle ne put toucher les nuages, car il n'était pas la, mais elle se sentait si bien. L'air puissant faisait voler ses longs poils. L'impression d'être invincible, d'être intouchable. Elle aimait le fait d'être un oiseau. Elle ferma les yeux, et respira. Elle priait pour ne jamais redescendre. Elle poussa un hurlement de joie. Puis le rêve se brisa. L'aigle se reposa.

Elle était sur l'île.

b) La haine

Utopie avait facilement retrouvé son clan d'origine. Les anciens l'avaient accueillis avec joie et bonheur. Le chef que détestait ses parents étaient morts. Par contre, les guerriers ne l'avaient pas du tout aimés. Ils l'avaient rejetées. Certains, l'avaient acceptés, mais elle était trop étrange. Elle aurait déjà voulus quitter le clan, alors qu'elle n'y était que depuis quelques lunes, mais sa promesse la tenait. Elle ne pouvait pas le quitter. Elle affrontait donc les jours tristes dans son clan, passant le plus de temps dans les terres libérées – les terres qui ne sont pas dans le clan, ou qui n'appartiennent à aucun clan -. Elle pensait que la vie des clans étaient facile, mais ce n'était qu'une utopie. Une Cruelle Utopie.

- Hey regarder, c'est Cruelle Utopie !
Utopie se retourna. Un mâle se tenait devant elle. Il tenait quelque chose dans sa gueule. Elle s'approcha. C'était un oiseau. Non, deux oiseaux, puisque son ami en avait un aussi. Utopie sentait la rage monter en elle. La tristesse. Elle hurla, et partit en courant. Mais avant, elle griffa sauvagement les deux mâles. La tristesse de reperdre ses amis avait perdu le combat sur la rage. C'était la réincarnation de ses parents, et ils lui avaient pris. Elle regarda le ciel
- Pourquoi ?

Le chef ne dit rien, il ne pouvait rien dire. Il savait que ces oiseaux l'avaient accompagnés, mais qu'il ne pouvait laisser passer cette faute. Il l'avait donc puni.
Ce n'est qu'une Cruelle Utopie de croire en ses rêves.

« - Tu étais la seule, tu étais la seule »